Publié le 19 janvier 2016
Répétition de notre rencontre avec le DRH - PDF

Répétition de notre rencontre avec le DRH

Le 14 janvier a eu lieu l’assemblée générale annuelle de l’UNSA attachés ; ce fut l’occasion de faire le point sur les dossiers particulièrement suivis par notre syndicat et d’échanger avec nos adhérents. En effet, cette rencontre conviviale a été l'occasion de préparer le rendez-vous que Jean-Baptiste.Nicolas accorde à la fin du mois aux différents syndicats composant l'UNSA. Malheureusement, force est de constater que la plupart de ces dossiers sont les mêmes que les années précédentes et que c'est un vieux disque rayé que nous emmènerons à la DRH.

En préambule, Ivan Baïstrocchi, secrétaire général, a rappelé qu’en ce début d’année, deux départs à la retraite ont lieu parmi les dirigeants de l’UNSA Paris. D’une part, Maria Hérissé secrétaire générale du Syndicat Autonome UNSA, désormais remplacée à ce poste par Jean-Pierre.Consuegra, lui-même assisté de deux secrétaires généraux adjoints, Patrick.Leman et Jean.Vanderstocken. D’autre part, Daniel.Brobecker, fondateur du syndicat des attachés et, depuis l’origine, responsable de sa communication ; il est remplacé dans cette fonction par Odile.Richard. Le syndicat a également accueilli en.2015 Jean-Michel.Vantet, notre webmaster, en charge notamment de la maintenance de notre site ainsi que de la gestion du fichier des attachés et plus particulièrement de celui de nos adhérents.

Dossiers en cours :  «.Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.»

Notre syndicat doit rencontrer le 28 janvier prochain Jean-Baptiste Nicolas, nommé directeur des ressources humaines le 1er.octobre.2015. Cette réunion bilatérale, avec l’ensemble des syndicats composant l’UNSA, nous permettra d’évoquer les dossiers en suspens. Au risque de nous répéter, il faut bien reconnaitre que ce sont les mêmes qu’en 2015 :

. GRAF (.grade à accès fonctionnel.) : le décret n’est toujours pas transposé pour une application à la Ville. En effet, selon l’accord PPCR, ce nouveau grade au-delà du principalat ferait du corps des attachés un corps à trois grades, le principalat serait alors accessible à tous (.notons néanmoins que cela ne signifie pas que tout le monde finira à l’indice sommital.).

. PFR : la Ville, comme bien souvent, est dans une logique comptable. Peu importe le F ou le R, la fonction ou le résultat, on reprend tous les codes paiement, on totalise, on détermine la part fonction et on ajuste la part résultat en conséquence ; en fait, il n’est aucunement tenu compte de la manière de servir. C’est la calculette qui détermine nos primes ! L’esprit de la PFR est totalement détourné, nous l’avons constaté, dans le cas d’une promotion au grade du principalat ; même en cas de réussite à l’examen professionnel, l’administration n’augmente pas la part résultat et pire, si elle augmente la part fonction, elle diminue corrélativement la part résultat. Enfin, pas de transparence pour la cotation des postes, celle-ci conditionnant la part F reste toujours secrète, au mieux discrète et fantaisiste. La PFR aurait dû disparaitre au 1er janvier 2016 au profit du RIFSEEP, dispositif qui rendrait la part fonction plus importante.

. CSA : malgré les demandes répétées de l’UNSA attachés, qui exige que 110 postes budgétaires de CSA soient ouverts, l’administration en limite le nombre à 70 depuis 2002, tout en laissant entendre qu’elle a répondu à notre attente. Là encore, la calculette magique ajoute à ce dernier chiffre les DGS et DGAS des mairies d’arrondissement qui sont certes juridiquement des emplois comme CSA, mais plus politiques et encore plus personnalisés.

. Recrutements : le corps des attachés est très hétérogénéisé puisque 10.% est constitué de personnels accueillis en détachement ou suite à déprécarisation (.116 déprécarisations pour la période 2013-2016.). Lors de la dernière CAP, comme d’habitude, des postes ont été pourvus par accueil en détachement alors qu’aucun attaché de la Ville n’avait postulé. Si certains directeurs ont l’habitude de « faire leur marché » en recrutant parmi leurs connaissances, la question reste donc posée, pourquoi certains postes attirent-ils si peu de candidats ? La réponse est peut-être dans le paragraphe suivant.

. Parcours professionnels : au regard des problèmes rencontrés par certains collègues en mobilité forcée (.donc en attente d’affectation, en mission temporaire ou en recherche de poste.) notre syndicat poursuivra son accompagnement et continuera d’insister sur la nécessité d’une gestion efficace aussi bien des parcours professionnels que des recherches de solutions pour les situations difficiles. Nous évoquons également le possible recrutement de trois chargés de mission afin de muscler l’action de la DRH, en particulier pour la gestion des parcours professionnels des cadres, la simplification des procédures au sein de la DRH, ainsi que pour l’amélioration et la coordination des procédures disciplinaires.

En parallèle, nous poursuivrons notre suivi des dossiers transversaux, tel par exemple le paiement de jours épargnés sur les CET. Et bien entendu, nous suivrons de près les projets de restructuration et de déménagement qui sont menés tambour battant ; si seulement les dossiers concernant le statut pouvaient sortir de terre aussi vite que les immeubles de la Zac Bédier !

Laïcité : enfin du concret

Pour finir sur une note dynamique, notre collègue Isabelle Pacini-Daoud, membre de notre bureau et adjointe du chef de la division territoriale 17 de la DPE, fait part de son expérience de terrain dans le cadre de la parution du guide «.laïcité et neutralité au sein des services publics de la Ville de Paris.».

Ce guide, même s’il est parfois incomplet, a le mérite d’être pratique et d’engager une démarche opérationnelle. La reconnaissance de la défaillance institutionnelle d'une pratique ancienne connue (.sur laquelle les hautes sphères ont fermé les yeux.), particulièrement dans les directions opérationnelles, nécessite une diffusion assortie d’un accompagnement de terrain sans faille auprès de l’encadrement intermédiaire. Il s’agit en effet d’un engagement citoyen à remettre la neutralité au sein du service public, tout en étant bienveillant. Isabelle.Pacini-Daoud invite les collègues en difficulté à contacter Lucile.Bertin, chargée de mission Laïcité-citoyenneté au Secrétariat Général de la Ville de Paris. Lors de la conférence de l’Université des cadres du 17 décembre 2015, intitulée «.Une ou des laïcités, le cas français est-il à part ?.», Lucile.Bertin a reconnu qu’il y a eu par le passé de nombreux arrangements, mais que désormais aucune tolérance n’est possible, et qu’elle est à la disposition des encadrants dans une approche pragmatique (.pour la contacter.:.laicite@paris.fr.).

crédit photo : ©scusi–fotolia