Négos sur la FP : ça coince sur le point d’indice !
Les négociations sur les parcours, les carrières et les rémunérations des agents publics qui devaient débuter hier lundi 19 mai ont été reportées suite au gel du point d'indice poursuivi par le Gouvernement et unanimement rejeté par les syndicats. Ce gel est effectif depuis juillet 2010 et devrait être maintenu pendant encore trois ans (du jamais vu dans la Fonction publique !). Marylise Lebranchu songe à un allègement des cotisations sur les bas salaires afin de débloquer la situation, sur le modèle de ce que les salariés du secteur privé obtiendront début 2015.
Le début des négociations qui doivent déboucher sur une profonde réforme de la Fonction publique et qui sont prévues jusqu'en mars 2015 est franchement mauvais. FO a boycotté la réunion tandis que les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA lisaient en début de séance un communiqué commun soulignant que les agents du secteur public avaient confirmé lors de la journée d'action du 15 mai « leur grand mécontentement et leurs exigences en matière de salaire ».
Le Premier Ministre Manuel Valls a confirmé récemment que le Gouvernement maintiendra le gel du point d'indice des fonctionnaires jusqu'en 2017, ce qui représentera sept ans de blocage des salaires des fonctionnaires - fait sans précédent.
Tout en confirmant « qu'il ne pouvait pas y avoir d'annonces sur le point d'indice », Marylise Lebranchu a laissé entendre qu'il ne serait pas impossible que des mesures soient prises au niveau des cotisations salariales pour les personnels percevant un salaire compris entre 1 fois et 1,3 fois le SMIC. Il s'agirait ainsi, selon le ministère, de réfléchir « à la façon d'adapter à la Fonction publique une mesure d'allègement des cotisations salariales » (ce qui permettrait ainsi d'augmenter le montant du net perçu).
Cette mesure s'inspirerait de celle prise pour les salariés du secteur privé et qui sera effective à partir du 1er janvier 2015. Cette baisse des cotisations salariales pour les personnels du secteur marchand conduira selon le Gouvernement à une hausse des salaires nets de « 500 euros par an environ » pour les salariés percevant entre 1 fois et 1,3 fois le SMIC, « c'est-à-dire presque la moitié d'un 13e mois » si l'on en croit les déclarations officielles.
Une réunion annonçant les arbitrages du Gouvernement en la matière se tiendra « dans deux ou trois semaines » a annoncé le ministère de la Fonction publique. L'ouverture des négociations sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations est reportée après cette réunion.
Les syndicats présents lors de la rencontre du 19 mai ont estimé que la ministre a « ouvert un peu une porte » mais « le contenu reste extrêmement flou ».