Publié le 1 février 2022
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Montée des restrictions dans la zone à faibles émissions

A compter du 1er juillet 2022, après les véhicules possédant une vignette Crit’Air 5, 4 et non classées, ceux possédant une vignette Crit’Air 3 n’auront plus le droit de circuler la semaine, de 8 heures à 20 heures, dans la zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole francilienne soit l’espace compris à l’intérieur du périmètre de l’A86.

Cette vignette Crit’Air 3 concerne pour les motorisations essence les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2006 et pour les motorisations diesels les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2011.

573 766 véhicules sont concernés dans le territoire de la Métropole du Grand Paris et 1 236 610 véhicules en Ile de France n’auront plus le droit de traverser le cœur de la région.

Beaucoup d’utilisateurs tombent des nues, ignorant totalement cette future interdiction et n’ayant, pour une grande majorité d’entre eux, pas l’intention de la respecter. Beaucoup, malgré les aides de l’état, ne peuvent pas acheter un véhicule plus récent.

L’absence de sanction peut aussi expliquer que les automobilistes se sentent encore relativement peu concernés. Seuls, de façon très marginale, des contrôles inopinés peuvent donner lieu à verbalisation.

La Métropole du Grand Paris attend que l’État homologue un matériel permettant de pratiquer un contrôle à sanction automatisé (une sorte de radar…). La technologie est prête, notamment chez des industriels français comme Cyclope.ai, Fareco ou Primatec. Mais l’autorisation n’a pas été accordé afin que ces appareils puissent avoir accès aux listings des véhicules bénéficiant d’une dérogation (personnes à mobilité réduite, taxis, véhicules de police ou de secours, etc…).

En outre, la loi impose que 15% au minimum du nombre moyen journalier de véhicules qui entrent dans les ZFE puissent être flashés (article 86 de la loi sur les mobilités qui limite les modalités de contrôle).

En conséquence, initialement prévue en 2021, l’échéance des contrôles automatisés est, pour l’instant, reportée à mi-2023 par le ministère des Transports, juste à temps pour la mise en place en janvier 2024 du bannissement des véhicules possédant une vignette Crit’Air 2.