Publié le 5 mai 2014
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L’UNSA reçue par Emmanuel Grégoire

Dans le cadre de ses contacts bilatéraux avec les syndicats représentatifs de la Ville, le nouvel adjoint à la Maire chargé des ressources humaines a rencontré une délégation de l'UNSA mardi dernier 29 avril. Un certain nombre de points importants ont été abordés lors de cette réunion, alors qu'une communication sur  la réorganisation des Directions municipales sera effectuée pour le CTP Central qui se tiendra le 16 mai. M. Grégoire rencontrera par ailleurs prochainement le Syndicat UNSA Attachés Paris afin d'approfondir les questions concernant les attachés.

Tout en prévenant que les contraintes budgétaires ne contribueront pas « à l'excellence des relations » entre l'Exécutif et les organisations syndicales, Emmanuel Grégoire a réaffirmé dès le début de la réunion avec l'UNSA les grands traits de la politique sociale annoncée par Anne Hidalgo lors de sa première rencontre avec les syndicats de la Ville en tant que nouvelle Maire de Paris le 11 avril : priorité au dialogue et à la concertation avec les représentants des personnels, écoute des agents (« c'est sur le terrain que l'on voit les choses les plus simples »), attention particulière portée aux conditions de travail et aux risques psycho-sociaux, renforcement des services publics parisiens, réorganisation de l'administration parisienne dans le sens d'une simplification (amélioration de l'horizontalité et de la transversalité). Le Syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes est bien évidemment d'accord avec ces orientations et a réaffirmé à l'adjoint à la Maire son appui sur différents points évoqués par Anne Hidalgo le 11 avril : > l'administration parisienne ne doit pas tomber dans le syndrome de la réorganisation perpétuelle (ce qui fut l'un des problèmes majeurs de la dernière mandature) ; > toute réorganisation des services doit être préparée en amont avec les personnels (règle élémentaire du management qui, notons-le cependant, n'a pratiquement jamais été appliquée depuis la résurgence de la Mairie de Paris il y a 37 ans...) ; > éviter la multiplication des logiciels inutiles générant eux-mêmes leurs propres protocoles et plongeant les agents dans un univers un tantinet kafkaïen (autre problème majeur de la deuxième mandature de Bertrand Delanoë).

Les revendications des attachés

En ce qui concerne plus spécialement les attachés d'administrations parisiennes, et en attendant une réunion particulière avec M. Grégoire sur l'ensemble des problèmes se posant actuellement au corps (le plus important de catégorie A à Paris du point de vue des effectifs), notre syndicat a insisté sur les questions suivantes : > le nombre de chefs de service administratif doit être augmenté : il était en effet fixé il y a une dizaine d'années à 10 % de l'effectif du corps (au moment où celui-ci comptait 700 fonctionnaires) et le nombre d'emplois (70) n'a depuis pas évolué depuis alors que les attachés d'administrations parisiennes sont aujourd'hui 1250 ; > les cas de souffrance au travail se multiplient, surtout au cours des dernières années ; > les attachés d'administrations parisiennes ressentent globalement un manque de reconnaissance, dans la mesure où ils estiment que leurs conditions de travail et le déroulement de leur carrière ne prennent que très peu en compte l'importance de leur investissement et de leur rôle au sein des services.

« Il n'y a pas mieux que les agents pour faire remonter les problèmes »

Les questions suivantes ont également été abordées lors de la réunion du 29 avril avec l'adjoint à la Maire de Paris :

Mme Hidalgo présidera elle-même certaines réunions du CTP Central et du CHS Central si les syndicats estiment que sa présence est nécessaire au regard des points inscrits à l'ordre du jour.

Une réflexion sur le périmètre des futurs Comités techniques va commencer prochainement, soit que ces périmètres s'élargissent à plusieurs Directions municipales, englobent des services des Directions (TAM, Propreté) ayant jusqu'à présent leur propre CT, ou soient à l'inverse réduits. Les syndicats sont invités à formuler leurs propositions en ce domaine pour la mi-mai.

Les horaires d'ouverture des services publics parisiens vont être réétudiés, « sans urgence ». « Il n'y a pas mieux que les agents pour faire remonter les problèmes » estime M. Grégoire et ce sujet fera partie de l'agenda social des années à venir. L'adjoint a la Maire précise qu' « une réflexion sur les horaires d'ouverture ne signifie pas forcément une extension de ces horaires ».

Le redéploiement des personnels va se poursuivre, en prenant appui sur la concertation avec les agents. Un système de “boîte à idées” est ainsi envisagé qui serait ensuite relayé par « une cellule extrêmement souple » pour la mise en œuvre des bonnes idées. M. Grégoire insiste sur le fait que les agents eux-mêmes doivent aider le mouvement de modernisation de l'administration parisienne, celle-ci devant se faire « avec intelligence » et sans entraîner une dégradation des conditions de travail.

En ce qui concerne la Métropole du Grand Paris (MGP) qui doit être mise en place le 1er janvier 2016, « toute une batterie de textes doit sortir prochainement ». Le périmètre des compétences de la MGP est à affiner et semble appelé à s'élargir dans le futur. Actuellement, 400 ou 500 agents de la Ville de Paris (la plupart de catégorie A) seraient concernés par un transfert de compétences vers la MGP dans le domaine de l'urbanisme et du logement. La volonté d'Anne Hidalgo est que la mise en place de la Métropole du Grand Paris n'affecte en aucune manière la spécificité de la Fonction publique territoriale parisienne.

Photo  :  capture d'écran de la page Facebook d'Emmanuel Grégoire