Une affaire qui montre beaucoup de choses
Le Syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes l'a déjà écrit et le réaffirme aujourd'hui : l'affaire des élections partielles refusées aux attachés parisiens, si catégorielle soit-elle, n'a aucun caractère anodin.
Elle révèle en effet une stratégie très élaborée qui devrait permettre à la Mairie de Paris à la fois d'annihiler (si elle le souhaite) le résultat des élections générales pour les attachés par le biais des CAP siégeant en formation commune et de passer outre, selon son bon plaisir, aux dispositions des décrets statutaires des attachés d'administrations parisiennes et des administrateurs de la Ville de Paris puisque leur violation n'est pas sanctionnée (voir notre article du 2 juillet).
Elle révèle également, au-delà des bricolages statutaires et des boniments pseudo-juridiques, l'image d'une Mairie ignorant délibérément les règles juridiques et ne considérant finalement le dialogue social que sous l'angle d'une partie de poker menteur. Une Mairie voulant constamment affirmer (de façon souvent puérile) sa toute puissance et instaurer à son avantage le règne de l'arbitraire (en multipliant les interprétations ambigües du décret statutaire de 1994). Une Mairie qui refuse également de répondre par écrit aux lettres des organisations syndicales (au motif qu'elle veut donner « un peu de souplesse » aux rapports sociaux en évitant d'être contrainte par des écrits) et se défausse ainsi cyniquement de ses responsabilités.
C'est contre tout cela que notre organisation syndicale va lutter avec détermination, et par tous les moyens de droit, au nom d'une notion qui semblera sans doute bien désuète à nos édiles : l'éthique du service public.