« Encore un moment monsieur le bourreau » le ticket de métro obtient un sursis
En 1948, l'heure est au baby-boom. Le métro s’adapte et les familles nombreuses obtiennent à leur tour des tickets à moitié prix.
En 1961, les baby-boomers poursuivent des études grâce à la démocratisation de l'enseignement secondaire et supérieur, la RATP (créée en 1949) s’adapte encore et invente la première carte hebdomadaire d'étudiant.
En 1968, les premiers tickets magnétiques sont testés dans les stations Nation et Porte-de-Vanves grâce aux « appareils de contrôle automatique armés de bras tripodes » : les tourniquets. Une révolution technologique ! Dans la bande magnétique marron, qui fait son apparition, des informations telles que la validité du ticket, les dates et heures de passage sont encodées. Elles sont modifiées quand l'usager glisse le ticket dans le tourniquet.
A cette époque, on cherche à fluidifier l'accès au quai, notamment avec le développement du RER en 1969, et ses masses de voyageurs. Malgré 3 500 compostages en moyenne par jour, le poinçonneur (rendu célèbre dans toute la France par la chanson de Serge Gainsbourg) ne tient pas la cadence face à des lignes de trois ou quatre tourniquets, voire davantage. Le début des années 1970 est aussi marqué par le plein-emploi et la RATP peine à recruter des poinçonneurs. Ils sont supprimés en 1975 et deviennent agents de station.
Mais la vraie révolution, c'est l'arrivée de la bande magnétique. C'est l'ère du ticket jaune à la bande marron.
En 1992 le ticket devient vert jade qui symbolise la fusion au sein de l'entreprise entre les bus, qui étaient de couleur verte, et le métro, alors en bleu.
En 2003, nouveau changement le ticket devient violet. La couleur est choisie entre la SNCF, la RATP et le STP (Syndicat des transports parisiens, ex-Stif).
Quatre ans plus tard, nouveau changement le ticket devient blanc, seul le logo du Stif s'affiche en bleu et orange.