DFPE : un monologue à deux voix
Lors du CT de la DFPE qui s’est tenu, le 3.février, dans un climat tendu et dont nous nous sommes fait l’écho dans notre flash de la semaine dernière, l’administration a proposé aux organisations syndicales de se réunir dans le cadre du dialogue social afin de présenter «.l’économie du dispositif .» (.et non pas un dispositif à l'économie.) de la réforme des CASPE concernant plus précisément le pôle famille et petite enfance. C’est ainsi qu’une réunion s’est tenue le 11.février, sous la présidence de Philippe.Hansebout, directeur adjoint, chargé de la sous-direction de l’accueil de la petite enfance.
Du dialogue au monologue
A noter que la méthode de travail imposée par l’administration relève plus du monologue que du dialogue. En effet, les documents de travail ont été adressés aux OS la veille, ce qui laissait peu de temps pour les étudier. Il s’agissait notamment des projets de fiches de poste précisant les attributions de chacun des membres du pôle famille et petite enfance.
Il a été précisé aux OS qu’elles avaient «.tout le mois de février.» (.amputé de 10.jours.!.) pour faire part de leurs observations et proposer des amendements rédactionnels, sur lesquels l’administration doit faire un retour avant le CHSCT de mars, sachant que les nouvelles fiches de poste (.référent familles et référent ATEPE.) y seront présentées.; le projet amendé sera examiné au CT d’avril. Autrement dit.: le projet est déjà bouclé.
Un exemple parmi d’autres : la fiche de poste du chef de pôle famille et petite enfance, présentée au dernier CT DFPE comme ouverte à tout cadre A, est désormais (.soit 8 jours plus tard.) réservée aux coordinatrices. Interpellée sur ce revirement, l’administration s’en sort par une pirouette.: ce poste est en réalité «.proposé en priorité aux cadres supérieurs de santé.» sans exclure les candidatures d’attachés, sous réserve que le candidat fasse preuve d’une expérience dans le domaine de la petite enfance. L’administration précise que s’agissant d’un emploi fonctionnel (.ce qui est statutairement faux.), le recrutement s’effectuera par un comité de sélection composé du directeur adjoint (.un véritable emploi fonctionnel.), d’un chef de CASPE et d’un représentant du.SRH.
En ce qui concerne le poste de référent ATEPE (.agent technique de petite enfance.), les représentants UNSA ont rappelé leur position.: si cette création constitue un point positif de la réforme, valorisant le rôle et le savoir-faire des ATEPE, il y a lieu de prévoir leur indemnisation en tant que maître d’apprentissage. D’autant que la fiche de poste s’adresse à des agents expérimentés qui mèneront des actions de prévention.
Quant au référent famille, le profil n’est a priori pas encore arrêté (.EJE ou puéricultrice.) et l’UNSA formule une demande d’élargissement de la fiche de poste à des profils de cadres administratifs. A noter que ce référent assurera la coordination des RIF (.relais information familles.).
D’une façon générale, nous relevons que la compression des effectifs, dont on ne mesure pas l’impact à ce jour, ainsi que la mise en concurrence de nombreux postes, poseront problème à l’avenir.
Réorganisation des services centraux
Les services centraux s’ajustent à la nouvelle organisation des CASPE, en fusionnant la Mission Prévision Accueil et Qualité (.MPAQ.) et le Service Conseil Technique et Coordination des EPE (.SCTC.) dans un nouveau service dénommé Service de Pilotage et d’Animation des Territoires (.SPAT.). Au sein de ce service sera créée une cellule «.coordinatrice-partenariats et projets.» spécialisée dans l’évaluation et qui travaillera, en liaison avec la PMI, au contrôle des établissements associatifs.
Est également créée une mission dédiée à l’évolution des jardins d’enfants de Paris Habitat.; un travail est actuellement en cours sur la complexité de la tarification.
N’oublions pas le terrain
Cette réunion, à l’instar du dernier CT, a été l’occasion de faire remonter de nombreuses interrogations concernant des règles de gestion des personnels. Il est préoccupant de constater que de telles questions sont posées à ce niveau, révélant de ce fait qu’elles n’ont pas été bien gérées en amont. Il s’agit de règles de base, essentielles pour les personnels afin de concilier vie professionnelle et vie familiale (.par exemple autorisation d’absence pour garde d’enfant, dit «.enfant malade.» ou gestion des demandes de temps partiel.). En résumé, à qui s’adresse l’agent en établissement.? Qui dit la règle et qui est le garant de son respect ? UGD, SGD, coordinatrice ? Des fiches de procédure sont en cours afin d’orienter l’agent vers le bon interlocuteur et il est prévu que la coordinatrice fasse le lien avec le pôle RH sur les questions statutaires. Concernant le temps partiel, l’administration a travaillé sur un document de cadrage diffusé dans les services. Les OS insistent sur le fait que ce type de document doit être commenté lors de sa mise à disposition aux agents.
L’UNSA appelle à la plus grande vigilance, certains dérapages ont montré que les règles statutaires étaient parfois méconnues ou interprétées sans souci d’égalité de traitement des agents.