Comité de suivi des réformes du 3 décembre 2015
Exception faite de FO, les organisations syndicales représentatives (.CFDT, CFTC, CGT, SUPAP-FSU, UNSA, UCP.) ont répondu à l'invitation de l'exécutif à se rendre au Comité de suivi des réformes du 3.décembre.2015. La réunion a été présidée par Laurence Girard, directrice auprès du secrétaire général chargée des projets de réforme et de modernisation de l'administration. L'ordre du jour était conséquent puisque consacré à deux réformes d'importance, le projet de déménagement sur le site Bédier et la réorganisation de la restauration scolaire à Paris.
Bédier : un projet bien enjolivé
La réunion avait pour objet d'une part de présenter l'avancement du projet, d'autre part de répondre aux questions des organisations syndicales. L'exécutif a parfaitement joué son rôle en ce qui concerne le premier point, révélant ses qualités de communication et son souci de transversalité, emballant le projet de tous les vocables dédiés à l'attractivité. C'est ainsi que sont mis en avant le ".travail collaboratif.", la ".convivialité.", la création ".d'espaces valorisants.". Innovation et optimisation sont les maîtres mot de ce projet, mis en valeur dans un powerpoint présenté à l'appui des débats dans les CHSCT des directions concernées. En revanche, les organisations syndicales n'ont toujours pas obtenu de réponses à des questions pourtant essentielles. L'UNSA a notamment posé de nouveau la question concernant la présence d'éventuelles cuves à carburant enterrées sur l'emplacement du futur site Bédier (.stations Esso situées de part et d'autre de l'avenue de la porte d'Ivry.) et rappelé que ce sujet avait déjà été évoqué à de nombreuses reprises, au sein de différentes instances. La directrice de la DILT a indiqué que tout avait été fait (.permis de construire, etc..) et qu'elle allait relancer la DPA afin d'obtenir les documents non transmis à ce jour.
En revanche nous avons bien confirmation du fait que le site est organisé en deux bâtiments distincts, situés de part et d'autre de l'avenue de la porte d'Ivry, sans communication directe.: - Bédier-Ouest (environ 13.700.m².) organisé autour d'un jardin intérieur, espace non-fumeur, un espace terrasse étant prévu pour les fumeurs. - Bédier-Est (.environ 5 400.m².), immeuble plus petit en forme d'avion, donnant sur un jardin. Le site sera doté d'un restaurant ASPP et d'un croque pouce. Le stationnement, en sous-sol, est relativement limité (.le nombre de places disponibles n'a pas été précisé.et l'UNSA en a demandé communication ), un parking est prévu pour les voitures de service ainsi que pour les véhicules personnels, notamment deux roues. L'objectif est de favoriser les accès par les transports en commun. A cet effet, la Ville a engagé des démarches auprès de la Préfecture de Police et de la RATP pour favoriser l'accès au site. Le STIF a été saisi d'une demande de création d'arrêt de bus en face du nouveau site. L'UNSA rappelle que selon le site Intranet de la DILT les nouvelles dessertes ne seront effectives, si tout va bien, qu'à l'horizon 2020.-.2024. Cet éloignement conduit à de grandes inquiétudes, tant pour les personnes à mobilité réduite que, d'une manière plus générale, pour les personnels de la DFA en relation fréquente avec le Secrétariat Général et les différentes directions situées sur l'axe principal Hôtel de Ville.-.gare de Lyon. L'UNSA et l'UCP ont d'ailleurs diffusé un questionnaire auprès des personnels de la DFA, tous grades confondus. L'UNSA réaffirme la position d'une grande partie des agents concernés, à savoir leur opposition à ce déménagement.
En ce qui concerne l'aménagement des locaux, la ville souhaite engager une réflexion avec les directions concernées. Espérons que les erreurs du passé ne seront pas renouvelées, à l'instar des problèmes rencontrés au 121.avenue de France, tels que le système de climatisation induisant des problèmes de santé ou le revêtement de sol bruyant. A noter que contrairement à l'aménagement en open space qui avait été retenu pour le 121.avenue de France, les bâtiments Bédier sont livrés cloisonnés.
> lire le powerpoint de présentation
> lire notre précédent article (.1er décembre 2015.)
Révolution pour la restauration scolaire à la Ville
Après avoir réalisé un audit sur la restauration scolaire à Paris, la Ville a réuni le 2 décembre les maires d'arrondissement, chaque maire étant président de droit de la caisse des écoles de son arrondissement, chaque caisse constituant un établissement public administratif autonome. Les directeurs des caisses des écoles, parfois encore appelés "chefs des services économiques", ont eux-mêmes été réunis le 3 décembre.
L'administration a exprimé la volonté de créer un établissement public unique pour tout Paris dédié à la gestion de la restauration scolaire.;.cet établissement public aurait en charge l'ensemble des commandes alimentaires pour tout Paris et l'ensemble de la préparation des repas. Les différents modes de préparation alimentaires (.liaison froide,.liaison chaude,.cuisine sur place.) seraient maintenus compte tenu de la diversité existante. Les caisses des écoles devraient conserver la compétence de l'aide aux enfants en difficulté vis à vis de la restauration scolaire, ainsi que la gestion d'activités annexes, comme les séjours de vacances.
Si ce projet a le mérite d'harmoniser les statuts et la rémunération des personnels de la restauration scolaire ainsi que de permettre une optimisation de la commande alimentaire sur tout Paris, il génère les inquiétudes suivantes : . la compétence des caisses des écoles serait réduite aux autres dispositions prévues par la délibération des 26 et 27.décembre.1961 (.organisation et gestion des centres de vacances, aide matérielle aux enfants en difficulté.). . les personnels de direction (.attachés, secrétaires administratifs.), actuellement sur des postes de directeur, chef des services économiques ou économe adjoint, se retrouveraient en fonction dans un établissement dont la quasi totalité des missions a disparu. Quels seraient leur sort et leur rémunération.?.Aucune réponse pour l'instant. A savoir que les responsables de caisse sont convoqués un par un pour se voir proposer un poste au sein du futur établissement public, sans aucune garantie de carrière ou de rémunération. . nous n'avons à ce jour aucune visibilité sur le consentement des maires d'arrondissement par rapport à l'évolution de ce que beaucoup considèrent encore comme "leur" caisse. La Ville part du principe que la grande majorité d'entre eux est d'accord, ce qui est loin d'être acquis. Ont-ils réalisé que ce projet règle le sort de leur caisse et de son équipe d'encadrement.? Notons que chaque caisse des écoles a par ailleurs des adhérents, sociétaires, et un conseil d'administration dénommé "comité de gestion" qui aurait son mot à dire.
Suite à cette présentation, l'UNSA a interpellé le responsable du projet s'étonnant qu'à aucun moment ne soit évoquée la restauration du second degré . En effet depuis l'arrivée les Adjoints Techniques des Collèges (.ATC.) au département de Paris en 2007 suite à la loi de décentralisation, la restauration des collèges est laissée pour compte. Elle est en outre extrêmement disparate dans son mode de gestion. Certains collèges ont externalisé la restauration à la caisse des écoles, d'autres à un opérateur privé. D'autres ont fait le choix de conserver une restauration sur place, dite "restauration autonome". La volonté de l'UNSA est de maintenir et de soutenir la restauration autonome tout en pérennisant les métiers qualifiés dans ce domaine (.aide de cuisine, cuisinier et chef de cuisine.) afin de garantir un service de qualité aux élèves parisiens. L'UNSA sera force de proposition sur cette thématique.
L'UNSA Attachés suivra de près ces réformes.