Publié le 16 juin 2015
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CMP-Banque : une sacrée ardoise !

Lundi 8 juin, le conseil d'administration de la filiale bancaire du Crédit Municipal de Paris (.CMP.) a, selon le quotidien Les Échos, «.donné mandat à son directeur général pour examiner les conditions de mise en œuvre d'un projet de gestion extinctive de ses activités.». En clair, l'ancien Mont-de-Piété met fin à ses activités bancaires qui avaient commencé sous Jacques Chirac et s'étaient transformées en vraie banque avec Bertrand Delanoë. Le coût de cette extinction va engendrer une charge de plusieurs dizaines de millions d'euros pour les contribuables parisiens.

La poursuite des activités de CMP-Banque s'est finalement révélée impossible. En pertes depuis plusieurs années, la filiale du Crédit Municipal de Paris n'est jamais parvenue à repasser dans le vert, plombée notamment par ses activités de restructuration de crédits. Celles-ci pèsent en effet sur son coût du risque (.provisions enregistrées pour faire face au risque d'impayés.). En 2014, en dépit d'une réduction significative de ses pertes, CMP-Banque affichait toujours un résultat négatif de 3,2 millions d'euros (.contre 5,77 millions en 2013 et 7 millions en 2012.). En conséquence, la Ville de Paris va devoir recapitaliser le CMP afin de compenser la perte de valeur des actifs de sa filiale CMP-Banque.Le coût total de cette opération, qui devrait être validée par le Conseil de Paris lors de sa réunion du 29 juin, se monterait selon Les Échos à plusieurs dizaines de millions d'euros, les pertes de CMP-Banque à éponger s'ajoutant à la recapitalisation du Crédit Municipal de Paris.

 CMP-Banque avait été créé pour deux raisons essentielles : - permettre le micro-crédit, peu développé en France, qui donne accès au système bancaire à des personnes qui connaissent une situation difficile ; - racheter les crédits des personnes les plus modestes, action que les banques classiques refusent pour cause d'insuffisance de revenus.

CMP-Banque est totalement indépendante de l'activité historique et fondatrice du prêt sur gages de l'ancien Mont-de-Piété, devenu Crédit Municipal de Paris par décret du 24 octobre 1918. Cette activité demeure bien entendu et a augmenté de façon considérable ces dernières années à cause de la crise économique. Le Crédit Municipal de Paris développe également des actions moins connues du grand public telles que l'expertise d'objets d'arts, la conservation dans des coffres-forts d'objets de grandes dimensions (.meubles, statues, etc..) et le transport d'objets précieux.