Publié le 1 décembre 2014
Ce que veulent les attachés - PDF

Ce que veulent les attachés

La campagne électorale pour les élections professionnelles du 4 décembre a permis de dégager un certain nombre de grands thèmes relatifs aux préoccupations des attachés des administrations parisiennes, thèmes que le Syndicat UNSA Attachés Paris explicite et développe depuis de nombreuses années via le présent site Internet et Le Flash du Mardi. Débouchés, mobilité, conditions de travail, transparence dans l'attribution des primes : notre syndicat intervient régulièrement dans ces domaines et continuera d'y travailler activement.

Les débouchés

Soyons clairs : depuis la mise en place du ratio promus / promouvables (RPP) en 2007, les choses se sont améliorées pour les attachés parisiens. Alors qu'il existait avant cette date trois corps d'attachés dans les administrations parisiennes (attachés d'administration de la Ville de Paris, attachés des services de la Commune de Paris, attachés du Centre d'action sociale de la Ville de Paris), le nombre de promotions au principalat pour l'ensemble de ces trois corps était au total (examen professionnel + choix) d'une vingtaine chaque année. Il a plus que doublé ces dernières années, avec 50 postes d'attachés principaux ouverts et pourvus en 2013 et en 2014. Cette amélioration ne s'est pas faite toute seule et a été obtenue à l'époque grâce à une  action virulente  des organisations syndicales et tout particulièrement du Syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes. Le RPP va ainsi permettre d'atteindre l'un des objectifs de notre syndicat : le cylindrage du corps, c'est-à-dire un nombre d'attachés principaux égal au nombre d'attachés. Les choses semblent actuellement en bonne voie, car le corps des attachés d'administrations parisiennes est composé aujourd'hui de 40 % d'attachés principaux et de 60 % d'attachés. Là où rien ne va plus, c'est lorsque l'on parle de la promotion des attachés dans le corps de fonctionnaires immédiatement supérieur (les administrateurs, cadres A +). Surtout lorsque l'on voit ce qui se passe à Paris si l'on compare la filière administrative et la filière technique :  la proportion d'ingénieur des services techniques (ST, catégorie A +) y est en effet de 33 % par rapport aux effectifs des ingénieurs des travaux (ITP, catégorie A), alors que celle des administrateurs (A +) est de 8 % par rapport au nombre d'attachés (A) ! Chacun le sait : il est beaucoup plus facile à un ingénieur des travaux de devenir ingénieur des services techniques qu'à un attaché de devenir administrateur (le concours interne de la Ville de Paris ouvert aux ITP n'ayant que peu de rapports avec le concours interne d'entrée à l'ENA ouvert aux attachés...). Quant aux promotions accessibles aux attachés autre que celle du principalat (chef de service administratif, DGS ou DGAS de mairies d'arrondissement, futur GRAF), elle sont réduites en nombre et ne sont en aucun cas comparables du point de vue des primes à celles versées aux administrateurs.

La mobilité

Là aussi, les choses se sont (un peu) améliorées avec (surtout) l'instauration en fin d'année du mouvement annuel des attachés. Notre syndicat insiste cependant sur le fait que la mobilité interne est indissociable de la mise en place d'un parcours professionnel individualisé pour l'ensemble des cadres. Chaque attaché(e) doit dans cette optique être contacté par la DRH à chaque étape de sa carrière (exemples : cinq ans après son entrée à la Ville, cinq ans après être resté sur le même poste, trois ans après sa réussite au principalat, etc.) pour faire un point général sur ses projets professionnels. Chaque attaché(e) ayant une certaine ancienneté dans ses fonctions doit aussi être contacté(e) par la DRH lorsqu'un poste est sur le point de se libérer et semble correspondre à son expérience (éventuellement dans le secteur privé) et à son potentiel.

Les conditions de travail

Les réformes incessantes de l'administration parisienne effectuées pendant le second mandat de Bertrand Delanoë (2008-2014) sous la houlette de la Secrétaire Générale de l'époque ont dégradé sensiblement les conditions de travail des personnels, et surtout des cadres. Multiples réorganisations des services (entraînant un nombre considérable de réunions), création de nouvelles sous-directions et d'une Direction, inflation de logiciels inadaptés, difficiles à maîtriser, et créant par eux-mêmes leurs propres procédures : que n'a-t-on pas vu ! La nouvelle Maire de Paris dit avoir conscience de ces problèmes, mais il y a souvent loin des mots aux actes. Le Syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes agit et agira dans tous les domaines sensibles touchant votre travail au quotidien : les rythmes de travail, les pressions psychologiques, les marges de manœuvre (pour penser son action), le sens du travail demandé et effectué (quelle est son utilité sociale ?), la reconnaissance. En n'oubliant jamais que le fait de malmener une ou plusieurs de ces dimensions nuit inéluctablement à la santé physique et mentale.