Quid des difficultés actuelles de l’ASPP ?
Notre article sur la crise de l'ASPP, mis en ligne mardi dernier 8 juillet sur le présent site, a fait quelques bruits en haut lieu et a soulevé de nombreuses inquiétudes chez les personnels.
Compte tenu des nouvelles informations qui nous sont parvenues, et en l'état actuel des choses, il convient d'apporter les précisions suivantes :
> L'association ne présente pas un découvert bancaire de 407 000 € fin mai 2014 comme nous l'avons écrit. Ce chiffre de 407 000 € correspond en fait à un déficit constaté au niveau du résultat d'exploitation au 31 décembre 2013. Ce point est important mais n'enlève rien au constat de fond fait par notre syndicat : l'ASPP se trouve dans une situation financière très difficile, le résultat d'exploitation déficitaire de 2013 obérant le futur résultat de 2014 et étant de nature à provoquer tôt ou tard des difficultés de trésorerie.
> Trois restaurants (et non onze comme nous l'avons écrit dans notre article) connaissent selon l'ASPP une fréquentation inférieure à 150 repas par jour, chiffre considéré par l'association comme un minimum pour rentabiliser les charges de personnels. Il s'agit de Rungis (47 couverts / jour), Ivry (62 couverts / jour) et Jean Bart (127 couverts / jour). On voit ainsi qu'entre les 6 restaurants représentant 80 % du chiffre d'affaires de l'ASPP (Hôtel de Ville, Morland, Poissonniers, avenue de France, Square Lesage, Audubon) et les 3 restaurants se situant en-dessous du seuil de rentabilité, 8 établissements se trouvent dans un entre-deux à analyser.
Demeure la question fondamentale : pourquoi un peu moins de 10 000 agents de la Ville fréquentent-ils les restaurants de l'ASPP ou les établissements conventionnés alors que la Mairie de Paris emploie plus de 51 000 personnes à temps plein ? Là réside l'interrogation essentielle qui se pose à l'association et à son devenir.