Publié le 15 mars 2016
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Bédier : prolongation de l’état d’urgence

Le dialogue de sourds continue et la position de l’administration est sans ambiguïté. Comme nous l’avait indiqué en début d’année Laurence Girard, directrice chargée des projets de réformes et de modernisation de l’administration au SGVP, Bédier est un projet acté par l’exécutif avec le soutien de la majorité municipale.

... > lire notre précédent article de janvier 2016

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Vente des bijoux de famille

Ce projet s’inscrit dans la grande vente des bijoux de famille de la Ville.: hôtel particulier rue des Francs-Bourgeois, Morland, Bûcherie. Les objectifs de vente fixés à la DU pour.2015 (soit 190 millions d’euros) ont été très largement atteints (plus de 200 millions). Stupéfait de cette grande braderie, le syndicat UNSA attachés a demandé au Directeur des Ressources Humaines si le 2.rue de Lobau, et accessoirement le.4, étaient concernés dans un avenir proche. Le Directeur a démenti formellement ces rumeurs alarmistes et sans fondement, d’autant plus que ses bureaux sont situés au.2.

L’open space avance masqué

Rappelons que le projet Bédier relève d’une VEFA (Vente en État Futur d’Achèvement) incluant le cloisonnement et faisant ainsi miroiter le fol espoir que les agents concernés pourraient exprimer leurs vœux quant à l’aménagement intérieur des bureaux. D’autant plus que Laurence.Girard nous a assurés que les demandes des agents seraient entendues et prises en compte par l’intermédiaire de leurs hiérarchies et directions respectives. Que nenni ! En fait, l’encadrement intermédiaire semble avoir été pris en étau entre les demandes et inquiétudes des agents et la volonté de la Ville de leur faire vendre la configuration idéale que constitue l’open space qui avance masqué sous un nom d’emprunt : «espace partagé». La Ville souhaite en effet que ses managers fassent la promotion de ce type d’aménagement, présenté comme propice à l’échange entre collègues et à la pro activité.

Cette façon de procéder est d’autant plus perçue comme une trahison par les agents du fait qu’il avait été affirmé que l’éloignement serait compensé par un bien-être lié à la grande qualité des aménagements intérieurs.

> lire le tract intersyndical « Bédier : on n’ira pas ! »

 Opération en secteur diffus

Notons que l’une des priorités de l’exécutif est d’assurer une mixité d’implantation des différentes directions sur les deux bâtiments situés de part et d’autre de l’avenue de la porte d’Ivry.: en clair, il vous faudra traverser l’avenue pour aller porter un dossier à votre collègue. Un esprit chagrin pourrait penser qu’il s’agit d’anticiper une éventuelle restructuration, dont la mise en œuvre serait plus délicate si chaque bâtiment était d’ores et déjà dédié à une direction ou un service. En effet dans ce cas, au départ d'un service, un phénomène de mitage apparaitrait, conduisant à procéder comme c’est le cas dans un tissu urbain, à savoir combler les espaces manquants.

Le comble est atteint lorsque l’UNSA attachés demande s’il ne serait pas possible de revendre ces bâtiments au privé, ou de les louer une fois la VEFA terminée. La réponse s’impose d’elle-même : personne n’en voudra.!